compte rendu bivouac ARS 2020 tiwaline_Tifouina

A force de mal aller, tout ira bien (proverbe islandais)

C’est en comité restreint que les quelques bénis rescapés membres de l’ARS ont bravé tous les obstacles pour se retrouver au gite d’AMEZRAY : une nouvelle aventure dont les contours n’ont été définis et dessinés qu’à la dernière minute.

La bande annonce laissait entrevoir un bivouac au bord des rives des oueds Ahensal et Assif Melloul. Est-ce vrai ?

L’idée enchantait les participants surtout Fátima qui après avoir contemplé les étoiles en 2018 voudrait (selon ABIDAR) siroter le prémium Ahensal.

J-1 Arrivée au gite, la famille ILHAM a, comme à l’accoutumée devancé le peloton pour décréter le one meal.

Le convoi rejoignit le gite dimanche tard la nuit. Un somptueux tagine à la viande de chevreuil et aux légumes du terroir servi avec le sourire habituel des hôtes. La famille JINI nous a habitués à ce genre d’accueil.

Jour J : tout ce qui a un début a une fin ; mais chaque fin est le début d’un nouveau départ (proverbe népalais)

Comme dans toutes les randonnées, le départ est une partie de plaisir, shoping au souk d’Ahensal un lundi matin, s’approvisionner en bonbons et menthe, marche chancelante au bord des vallées IMIN TIGHANIMINE et TOUGHOUD avant de jeter l’ancre sur le village de TINWALINE (petite chaumière). Après un parcours de 17Km, les corps étaient épuisés mais pas les âmes.

Gaité et joie ont eu raison des ires des récalcitrants. Le bivouac fut dès lors baptisé : Light, Flexible, Soft, and Healty (youpiii disais-je en guise de réplique).

La paisibilité des pèlerins de la zaouïa a été  néanmoins écorchée par une mini tempête à l’aube du J1.

Mouna a été doublement pénalisée à cause d’une tente défectueuse et surtout victime de voisins vocalement actifs la nuit. Ce qui allait changer ses plans pour le reste du bivouac.

De TINWALINE, la bande des 6 erreurs escalada le petit col d’Issidl (2400 mètres d’altitudes) avant de sillonner Aguerd l’Mouda3 (une petite localité de compagne ou nous avons désaltéré notre soif).

Le point de chute du 2eme jour fut le village de GOUMAN : localité paisible où jour come la nuit on n’entend que le ruissellement des eaux et les gazouillis des oiseaux.

J2

– les voyages forment les esprits et réactivent les idées (proverbes oriental)

Comme le réveil fut paisible et relaxé après une nuit calme, la bonne humeur a été le mot d’ordre du troisième critérium de notre pèlerinage. 15 KM à l’ouvrage descente vers IMIN TISSELMT via IMIN Walzegjht, Ifri Ngouram (cave du marabout). Les paysages sont indescriptibles et les six bivouacards n’ont éprouvé aucune peine à étrenner le village et le les fameux greniers de TIFWINA.

A l’arrière, un plateau digne des films de la guerre du Vietnam s’offrait aux visiteurs.

Un petit paradis suspendu (sources d’eau, arbres et paysages somptueux dans un rayon de 400 M2). Juste ce qu’il faut pour dresser les tentes et contempler le ciel, écouter l’eau et humer les effluves sauvages des figuiers, chênes et autres arbrisseaux du coin.

J3 on y vient et on y revient

La bonté et paisbilité de l’endroit ont ensorcelle les 6 hunters qui n’ont défait aucun article de voyage.

Une montée vers le village d’Ait Abdi, une panne de camion ayant suscité l’instinct solidaire des membres de l’ARS. La rencontre des singes a encore une fois révélé la souffrance des animaux à cause des changements climatiques.

La bonne humeur des pèlerins ainsi que les paroles des belles chansons historiques du répertoire des GHIWAN ont permis de regagner hâtivement le petit paradis suspendu pour la deuxième nuitée de suite .

 

J4 Le meilleur pour la fin

A la descente du plateau de NTIFWINA, et comme le climat le permettait, la douceur et la clémence de oued Ahensal nous ont réservé par endroit des lagons assez larges pour nous délecter, en baignade, natations aquagym. On a chantonné rigolé et même frivolé comme des enfants.

Dieu que c’est beau (titrait Daniel BALAVOINE) C’était sensationnel.

Le sport aquatique a eu un effet récupérateur sur l’organisme des estivants de telle sorte à ce que les 15 KM qui séparairent le lagon au gite ne furent qu’une sinécure avant un succulent diner dont seuls les habitués du gites D’AMEZRAY (rencontre de la vache et du lion) connaissent le secret.

Avant notre venue, rien ne manquait à Zaouyat Ahznsal, à notre départ rien ne lui manquera (proverbe japonais adapté).

Soft, Light, Flexible, lovely and healty, c’était notre bivouac et on l’a adoré.

Rendez-vous l’année prochaine Incha Allah au bivouac Tassaout, si le bon dieu le veut.

Abdessalam Kably